La Technique Alexander et les douleurs dans le cou

Le cou, cette région du corps qui s’articule avec la tête et qui comprend le pourtour et la partie haute de la colonne vertébrale , est une zone de prédilection pour commencer le travail en Technique Alexander.

Les tensions et les douleurs dans le cou et les régions avoisinantes sont un véritable fléau moderne. Qui ne s’en est pas plaint à un moment ou à un autre de la journée ? Souvent, un peu de mouvement, un peu de repos ou simplement se changer les idées suffit pour les faire disparaître.

Tout le monde ne s’en sort pas aussi facilement. Certains ont systèmatiquement des tensions aux épaules inconfortables si pas douloureuses dès qu’ils s’assoient pour travailler, ou mal au cou après une trop grande concentration, et ce mal perdure toute la soirée, ou même toute la nuit. Beaucoup se lèvent et se couchent sans se sentir totalement bien dans cette région du corps qui reste sensible à toute difficulté ou surcharge de travail.

Rien d’étonnant à tout cela, la région du cou est la première concernée par la gestion consciente de nos comportements, clef de la coordination musculaire et passage obligé vers et depuis le cerveau de nerfs et de vaisseaux sanguins vitaux. Quand notre organisme fonctionne bien, cette région autour du cou est libre, les tensions qu’on y trouve sont celles, tout à fait saines, nécessaires aux muscles pour assurer l’équilibre dynamique de la tête et nous permettre de bien nous contrôler.

Une tension excessive dans le cou par contre se traduira facilement par de l’inconfort ou même de la douleur, si elle est chronique et qu’elle compresse trop les nerfs de la colonne cervicale.

Les douleurs dans le cou peuvent aussi être dues à un traumatisme suite à une chute ou à un accident de la route ou autre, au fameux cou du lapin, dont les effets peuvent durer longtemps, surtout si on n’y a pa accordé l’importance qu’il fallait au moment voulu.

De mauvaises habitudes, souvent acquises très tôt, ou liées à des dispositions psychologiques peuvent aussi nous conduire à porter notre tête de manière à créer trop de tensions.

La Technique Alexander accorde une importance particulière au cou et au port de la tête, celui qui détermine le port altier, comme on dit. Car le redressement de la tête, pour permettre une bonne orientation dans l’espace, est un réflexe très puissant qui peut forcer le corps à se contortionner pour y arriver, même à ses propres dépens.

C’est d’ailleurs par la libération du cou et le recouvrement de l’équilibre naturel de la tête que commence le travail de rééducation globale et de travail sur soi de la Technique. L’élève apprendra à se défaire des tensions dans le cou pour permettre l’allongement de la colonne vertébrale, garante d’un bon port de tête et d’un bon équilibre.

En réajustant son équilibre de la sorte, l’élève en Technique Alexander découvrira que ses tensions n’ont plus de raison d’être, et quand bien même elles auraient tendance à persister ou à se manifester dans certaines circonstances, il aura en sa possession un outil pratique pour les affronter.

Athanase Vettas – Professeur de Technique Alexander à Bruxelles – www.techniquealexander.be